Quand je n'étais qu'un enfant,
Je les voyais pour de vrai,
Et dès l'âge de sept ans,
C'est sûr que j'les connaissais.
Avec ma petite lunette,
Chaque soir c'était ma quête
Dans le ciel souvent nuageux
De ma f'nêtre de banlieue.
Dans le train pour la Provence,
En juillet pour les vacances,
Je partageais toute ma science
Avec les tous les autres gens
Dans notre compartiment.
Ils n'y connaissaient trop rien
Ça me dépassait un brin,
Et je les étonnais bien.
Mercure est un tel mystère,
Je n'l'ai jamais vue entière,
Ni dans les brumes du couchant,
Ni très tôt en me levant.
Vénus est ma préférée,
Qu'on nomme étoile du berger.
Combien de soirées d'été
Ai-je joué à la trouver ?
Mars rougit de se montrer,
Tous les deux ans rapproché.
A présent très convoité,
Puisqu'on voudrait l'exploiter.
Bien sûr il y a Jupiter,
La plus grosse soeur de la Terre,
Floue de par son atmosphère
Faite de vapeurs délétères,
Et ses quatre commensaux,
Ganymède, Io, Callisto,
Sans oublier notre Europe,
Plus tard dans mon télescope.
Et toutes ces heures nocturnes ,
A mirer l'anneau de Saturne,
Ou sa grosse lune Titan,
Lorsque j'avais quarante ans.
Uranus et puis Neptune,
Bien trop loin pour mes moyens,
Mais sans aucune amertume,
Je les imaginais bien.
Depuis, tous nos satellites
Nous font voir ces soeurs lointaines,
Comètes et astéroïdes,
Pluton et même le soleil.
Voilà, c'était mon planètarium !
Passionné d'astronomie depuis l'enfance.