Combien les payons-nous
Combien, sommes-nous fous?
Que reste-t-il enfin
Pour acheter le pain ?
Combien d'autres combats
Venant en avalanche,
Avons-nous sur les bras ?
Le pain est sur la planche.
Entre économie et religions,
Entre banquiers et superstition,
La misère, la malnutrition,
Les guerres, le fric, les élections ?
Entre maladies et tyrans,
Le sinistre réchauffement,
Les extinctions de toutes espèces,
Quand allons-nous bouger nos fesses ?
La boulimie, les injustices,
La haine raciale et les massacres,
Pillages, violences et oppression,
Armées, milices et répression,
Il faut faire quelque chose
Pour retrouver la vie en rose.
Donc, ce pain sur la planche,
C'est pas l'moment qu'on flanche.
Avons-nous bien le temps
Avant que l'on calanche ?
C'est pas en adbdiquant.
Le pain est rassis sur la planche.
Mangeons-nous du radio-actif ?
Sommes-nous séropositifs?
Les nappes, sont-elles dépolluées ?
Le terroir dépesticidé ?
J'en oublie beaucoup, c'est certain,
C'est un immense enfer sans fin.
Au lieu de compléter la liste,
Soyons plutôt très pessimistes.
Au vu de l'ampleur de la planche,
La tâche est vraiment importante,
Décuplons notre vigilance,
L'affaire est par trop accablante.
Alors sortons le grand surin,
Et tranchons donc ce maudit pain !
Oui, réduisons ce pain malsain,
Et jetons-le dans le purin !
(Ben, non, enfin, ce s'rait gâcher le bon purin !)
Après avoir regardé la millième saloperie que l'humain
a inventée, une vache dite "fistulée",
avec un hublot-sas
dans son flanc pour accéder à son rumen et faire ainsi
des expériences et de la production directe, j'étais tellement
dégoûté une fois de plus, que cette chanson m'est venue
sous le cortex.