Nous partions en balade
Et tu guidais mes pas,
Lors de mes incartades,
Tu me montrais la voie.
Derrière mes paupières,
Mes yeux qui ne voient pas
Percevaient la lumière,
J'avançais grâce à toi.
Tu partageais ma vie,
Mes jours et mes repas.
Lumen, ma grande amie,
Tu étais mon compas.
Ton nom était Lumen,
Tu assurais mes pas.
Compagne plus qu'une chienne
Quand la mort te frappa.
Un jour de promenade,
Tu t'es fait renverser,
Toi, ma vieille camarade,
Voulant me protéger.
Lanterne de ma nuit,
Tu t'es soudain éteinte.
Lumen, chienne de ma vie
Me manquent nos étreintes.
J'avance dans la brume
Depuis qu'on s'est quittés.
Je ne sens plus la lune,
Je vis en cécité.
J'irai dans les ténèbres,
Je ferai des faux pas,
Mon oraison funèbre,
C'est cité sur sa tombe :
Je n'te remplacerai pas.
Quand je l'ai retrouvée dans mes archives, les uniques paroles
de la chanson étaient : "Je ne vois plus la lune depuis qu'on
s'est quittés"
et il n'était absolument pas question de cécité...
Ces vers subsistent presque tels quels dans la version actualisée.
Bizarre comme une chanson peut se transformer au fil du temps
et des remaniements. Bizarre aussi comme ce sujet de la cécité
est parvenu jusqu'à moi. La mélodie et l'harmonie me plaisaient
et je voulais leur trouver des paroles conséquentes.