Hier, le jardinier avait laissé tomber un petit grain ridé,
Dans dans le sol détrempé, la semence a germé,
Et choyée, dorlotée par notre arroseur arrosée,
Dans ce sol asséché, une toute petite feuille
S'est bien vite déployée, grâce au bon jardinier et
au soleil d'été.
Bientôt toute une famille, de plum's vertes ont poussé,
Grâce à la mère-sève, formées, alimentées,
Et un matin d'opale, royale en ses sépales,
Une fleur s'est levée, de pétales couronnée.
Elle était si fragile, mais a bien résisté
Au vent sec et brûlant des terribles étés,
Et au fil des années, elle s'est multipliée.
Alors mon futur père, ce héros si discret,
A offert à ma future mère, de ces fleurs un bouquet,
De ces chaudes couleurs florales qui ne parlaient que d'aimer.
Alors mon futur père, arrivé à ses fins,
A parsemé son grain, loin en ma future mère,
Cette petite graine a suivi son destin,
Et c'est pourquoi je viens ce soir pour vous chanter,
Pour vous faire rêver, vous raconter enfin
De bien vous rappeler ce jardinier d'été qui est né
fin juillet.
La fleur s'est propagée, la fleur idée germait,
Un petit grain d'idée, dans le sol mi la ré.
La fleur s'est faite chanson, et dansant et chantant,
Et en proliférant tout autour de la Terre,
Les futurs pères et mères, sèm'ront... des nourissons,
Qui deviendront trouvères, dans des jardins extraordinaires,
Peuplés de magiciens, de musiciens-jardiniers et maçons,
Dans lesquels ne fleuriront que des chansons.
Rien d'autobiographique, je n'aurais jamais qualifié
mon père absent de "héros si discret".
Secret plutôt que discret et vraiment anti-héros.