En voulant réparer le chauffe-eau,
La pince a ripé sur le tuyau
Et a estafilé toute ma peau.
C'est pourquoi j'ai dû lâcher l'capot
Qui bien sûr est tombé sur le broc,
Aussitôt cassé en quinze morceaux,
Et il contenait quinze litres d'eau.
Vite redescendant de l'escabeau,
J'ai bien sûr glissé sur le carreau,
En me blessant aux débris du broc,
Mon sang s'est dilué dans toute cette eau.
Je dus nettoyer tout ce sirop.
Je me demande pourquoi tombé si bas,
Je m'amuse à faire des rimes en haut.
C'est vraiment le grand complot !
Moi j'aurais préféré la p'tite qu'on pelote...
Moi qui suis pas parano,
Je sens que tous les objets se révoltent.
La fête de la musique, c'est tantôt.
Je décide d'y foncer illico,
Car la zique il n'y a rien d'plus beau,
Que ce soit moderne ou bien retro.
J'écoute tour à tour du flamenco,
Des chinois qui rappent sur un tango,
Un péruvien plectrant sa koto.
Une maigre suédoise sur son banjo.
N'arrivant pas à ne pas jouer faux
Me sourit, je suis son seul badaud.
Elle range son banjo dans son fourreau.
Et fonce vers moi rapido presto,
Et avant que je puisse dire un mot,
Me cloque sur la bouche un bref becco.
C'est un bien maigre concert,
Moi j'aurais préféré la grosse qu'on serre.
Moi qui suis pas mégalo,
Moi, c'est la bonne chère que je préfère.
Après toutes ces aventures en o,
J'ai voulu aller chercher en bas.
Car tout ça n'était pas assez beau.
Ne trouvant rien, j'ai crié basta,
Me sentant alors un peu battu,
J'ai cherché en vain des rimes en u.
Mais ce fut bien sûr peine éperdue.
La même chose passa avec les i
Car ça a été bien vite fini,
Peu convaincu par les rimes en eu.
En on ou en an c'était pas mieux.
Bel échec aussi avec les a.
La quête en é tellement m'éprouva
Que je renoncai. Perte et fracas.
Y'a pas la juste voyelle.
Moi j'aurais préféré la bonne qu'on sonne.
Moi qui adore la dentelle,
Elle m'aurait servi comme une championne.