Quand la portière s'est refermée,
Que le train s'est mis à rouler,
J'ai bien senti que je perdais
Le fil, la boule, la vie, la vraie...
Que nos mains déjà retombaient
Que l'un sans l'autre, il manquerait,
Malgré nos lettres et nos pensées,
Nos yeux brillants pour s'y noyer.
Béni soit ce TGV qui t'emmène,
Que ses longs rails restent bien parallèles,
Que tous les saints, même les tiens qu'il emmène
Veillent à ce que très vite, il te ramène.
Quand la portière s'est refermée
Sur ma voiture qui démarrait,
Quittait cette gare en qui naissait
Parfois sourire, cette fois soupir,
Quand l'habitude m'a ramené
Sur cette route bien ou mal lunée,
Selon que près d'moi tu étais,
Ou comme maintenant à t'éloigner.
J'ai quand même béni ce TGV qui t'emmène,
Que ses longs rails restent bien parallèles,
Que tous les saints, même les tiens qu'il emmène,
Veillent à ce que très vite, il vous ramène à
moi.
Quand la porte s'est refermée
Sur ma maison bien désertée,
De ta présence qui l'habillait,
Je me suis vu désemparé.
J'attends, j'attends et j'attendrai
Un jour prochain ton arrivée,
Je m'y accroche, l'espoir renaît,
Un quai de gare pour se retrouver.
Je bénirai encore ce TGV qui t'amène,
Dont les longs rails sont bien restés parallèles.
Tous les saints ont veillé, même les tiens qu'il amène,
Qu'il veille encore longtemps, que souvent il te ramène vers moi
!
Oui, je bénirai ce TGV qui t'amène,
Que nos deux vies restent toujours parallèles,
Que toutes nos joies sur cette voie nous emmènent,
Que nos roues à nous sur ces rails nous entraînent,
Qu'il veille à ce que notre émoi soit le même,
Et qu'un jour enfin ce soit nous deux qu'il emmène.
Que
c'est triste un train qui siffle dans le soir...
Les TGV ne font pas exception, mais leur sifflement n'est pas aussi nostalgique.
C'était une chanson écrite pour Poupoune.