Oui j'angoissais, je flipouillais,
Je me demandais bien qui j'étais.
A quoi je rêvais, pour quelle idée
Qui m'habitait, je me battais.
Je compliquais pour simplifier,
Je me tracassais pour m'apaiser.
J'ironisais pour libérer
L'absurdité qui m'enserrait.
Je m'efforçais de guerroyer
Pour mieux mâter mes vanités.
Je sévissais quand j'enfonçais
Poings et pieds liés dans mon bourbier.
J'escamotais la liberté,
J'idolâtrais l'absurdité.
Je redoutais de me noyer
Enchevètré dans leurs filets.
Je frivolais dans le concret,
J'éliminais le pur abstrait.
Je regrettais d'imaginer
Des jours plombés d'adversité.
Je m'enfermais pour pas flancher,
Je m'observais pour pas sombrer.
Je réprimais mes envolées,
Et j'étouffais dans mes pamphlets.
J'en appelais à mon passé
Pour stimuler mes volontés.
Je lamentais mes doutes avoués
Sur ma fierté bien oubliée.
Je frémissais sur des suées
Qui vérolaient ma vérité.
Je m'époumonais pour raviver
La flamme sacrée que je perdais.
Je pressentais qu'une heure viendrait,
Qu'une aube naitrait, qu'une vie changeait.
La destinée le commandait,
Je terminais, dernier couplet.
Stop !
Cette chanson comporte une suite nommée "A plus",
mais elle n'est pas encore finalisée. Quant à l'angoisse,
pure fiction. L'angoisse n'a jamais partagé ma couche..