(Voix d'espagnole)
Yé souis à la sécou,
C'est moi qui creuse son trou,
Et y'y prends goût,
Yé la sécourité
A seize mois chaque année,
Y'souis syndiquée.
A la sécourité sociale,
C'est là, c'est là que yé tra-vaille.
Toute la sainte yournée yé bâille,
Ça me fait un peu mal,
Mais ce n'est pas si mal.
(Voix de fouchtra)
Derrière mon guichet,
Entre lettres et paquets,
J'aime somnoler.
Je vous fais patienter,
Et vous vous énervez,
Çà me fait bien ricaner.
Je suis postier dans le prémier,
Je suis agent des P.T.T.
Si vous n'êtes pas trop pressé,
Confiez-moi votre courrier,
Il partira cette année.
(Voix d'espagnol)
A la réservationne,
Pour voitures et wagonnes,
En gare de Lyonne,
Yé' fais la conversationne
Avec Incarnación de Barcelone,
Au téléphone.
A la bonne vieille S.N.C.Eve,
Nous coultivons l'art dé la grève.
Il reste peu d'yours pour le travail.
C'est çà la vie du rail,
Que la vie est bien duraille !
Une de mes plus vieilles chansons, je voulais imiter Tino Rossi...
Il n'y avait que deux couplets, le premier actuel, qui est resté inchangé,
et un autre sur la compagnie où avec toute la bande,
nous travaillions comme "codificateurs" à Puteaux.
Plus tard, ce couplet étant parfaitement incompréhensible,
il s'est transformé en trois autres "spécialités"
du service
alors "public" que je regrette vivement tout de même.
Pour ceux qui n'ont pas eu de cheminot dans leur entourage,
la "Vie du Rail" était et est peut-être toujours leur
magazine.